1. |
Avalanche
04:50
|
|
||
Alpinistes agiles qui n'ont aucun mal à gravir,
Les montagnes de regrets, à contrer les avalanches de souvenirs.
A rire, des chutes, des suiveurs, des amateurs fébriles qui à chaque épreuve,
Ne surmontent ce vertige.
Mais il n'y a d'équité que dans la terre.
Alors étanchez vos soifs tant qu'il est encore temps,
De l'autre, de vaincre et d'illusion.
Alors abreuvez-vous
De cette pluie d'égo.
Car, ici-bas, même les vers vous prendront de haut.
|
||||
2. |
Appât
05:18
|
|
||
Regardons-nous, implacables viandards tout autour,
A l'affût de la chair à moignon, le festin des vautours.
Il n'y a rien à jeter, on ronge même les os,
De peur de ne pas se gaver suffisamment.
Ca bouffe avec les mains, la bouche, les yeux, la queue, tout.
Je nous vomirai,
D'avoir tant omis la beauté du chant des sirènes,
En les crucifiant, avant même de les avoir écoutées.
Souillées toutes lumières éteintes,
Pour les laisser crever après un ultime souffle de vie,
Une dernière étreinte.
C'est comme ça que l'amour se tait,
Laissant place aux bas instincts.
On a hissé nos vices au rang d'art,
Nous ces viandards.
|
||||
3. |
|
|||
Bafouées les valeurs, perdue l'humanité.
Ils sont beaux ces espoirs, émouvants de clarté.
Adorer s'en nourrir pour finalement les chier.
|
||||
4. |
Naufrage
05:14
|
|
||
Et je contemple,
D'un regard vide, le dos courbé, genoux fléchis,
L'étendue des dégâts.
Des dommages sans précédent.
Le rafiot n'est plus qu'un amas de bois gisant.
Des débris qui s'entremêlent.
Et je sens mes mains douloureuses.
La chair à vif, complètement brulées.
Lambeaux ondulants comme des drapeaux hissés.
Ces mains seront la mémoire, la stèle de ce chaos
Qui, à chaque seconde où je poserai mes yeux sur elles,
Me diront, avec cette odeur de sang et d’iode :
« Le naufrage de ton âme, est venu
Lorsque tu as caressé les boulets
Qui transperçaient la coque de ton navire. »
|
||||
5. |
Houle
06:53
|
|
||
Peu m'importe ton bonheur maintenant.
Et même, pour être honnête, je te souhaite tristesse, regrets et déceptions.
En venir à haïr pour de nouveau rêver.
Tout se paie mais tout a-t-il un prix ?
A pousser au paroxysme les chiennes de douleurs,
On oublie qui on est, on oublie ce que l'on vaut.
Je suis l'abri, le cocon de ses névroses,
Les faire siennes, c'est accepter qu'elles nous nécrosent.
Mais il n'y aura pas plus belle nuit que celle de leurs morts.
Quel bel acte d'amour serait-ce que de s'entretuer.
Mais il n'y aura pas plus belle nuit que celle de leurs morts.
Je t'aime, tout autant que je te hais.
Que je te hais.
Du gâchis, tant pis, plus d'état d'âme,
Plus froide sera la lame.
Abreuve-toi, à plus forte raison,
De ce déluge d'illusion.
La houle est passée. Faites place au vide.
|
||||
6. |
Klarträumer
09:29
|
|
||
7. |
Vide
06:09
|
|
||
La côte.
Un sentiment de plénitude, s'y dégage.
La houle est passée.
D'aussi loin que mon regard porte,
Je ne vois rien à l'horizon.
Calme absolu, vide insatiable,
Aucun repère, rien d'identifiable.
Il est beau le large, elle est belle la brume,
Un océan de marge lourd comme une enclume.
Je me sens vivant dans ce lieu inerte,
Tandis que je dépéris là où le monde crépite.
J'épouserai ce vide.
J'épouserai ce froid.
|
||||
8. |
Hypoxie
07:14
|
|
||
Elles ruissellent les rivières, abondance nécessaire,
Toutes les écluses sont ouvertes.
Et sous cette pression,
Tout se déchaine, tout se disperse, puis tout s'apaise.
Il n'existe aucun capitaine, qui, face à ce tumulte éphémère,
Puisse tenir le cap,
Garder une direction régulière,
Prendre les récifs pour des continents, des terres d'accueil,
Mais rien n'y pousse, rien ne vit,
Si ce n'est l'espoir.
Ce faux frère, qui t'emporte, te fatigue, te happe.
Faute de secours, on finit par couler à pic,
Tiré vers le fond par un cœur trop lourd.
|
||||
9. |
Bruine
06:32
|
|
||
Tant pis,
Répugné de trop aimer la vie, bruine.
Famille, religion, sentiments,
Peu importe, neige morte.
Ne surtout rien tenter.
A chacune de ses escales, le bateau du temps débarque une gloire.
Mais il arrive qu'il l'a réembarque lors d'une escale nouvelle.
Et toujours cet insatiable besoin d'absolu,
De plus en plus sombre.
Tout est pourri.
Que reste-t-il de sain ?
Rien.
|
DELUGE France
Thunder rolls afar, unremitting rain, awaited gloomy deliverance gets under your skin. Sudden storm of unleashed instruments
then quietness, absolute serenity.
At the gates of hell or heaven depending on the listener’s philosophy.
Cleverly mixing some kind of modern & ambient Black-Metal with Post-Hardcore tones, DÉLUGE does what has to be done whether you want it or not.
... more
Streaming and Download help
If you like DELUGE, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp